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Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer « Actualités أخبار
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Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer

Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer

Avortements => L’apparition d’avortements implique un plan d’action raisonné. Le diagnostic direct montre tout son intérêt si les précautions d’utilisation sont respectées. Le renforcement du kit bovin devrait permettre une amélioration du taux d’élucidation.

CONDUITE À TENIR LORS DE TOUT AVORTEMENT

Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer

1)    L’isolement impératif de l’avortée, de l’avorton et du placenta

Dès la constatation d’un avortement, il sera isolé de façon systématique, l’avortée, l’avorton et le placenta expulsé (en prenant les mesures d’hygiène nécessaires). En élevage ovin, il ne sera pas fait adopter des agneaux bien portants à des brebis avortées. Cela représente les premières dispositions à prendre pour éviter la contamination des congénères étant donné la forte charge infectieuse que peuvent présenter ces éléments.

2)    Le contrôle de l’eau et de l’alimentation

L’eau et l’alimentation (ensilages mal conservés et contaminés par des rats, aliments avec des moisissures) peuvent être de formidables relais de contamination.

3)    Le recueil des commémoratifs

Le recueil des commémoratifs a pour objectifs de définir la nature des avortements, de recueillir des renseignements cliniques (stade d’avortement) et épidémiologiques (lot concerné, mouvement d’animaux, signes particuliers) permettant d’orienter les recherches. Le calcul du taux d’avortement permet de se situer par rapport aux seuils d’alerte de chaque espèce (cf. tableau « Avortements – Seuils d’intervention »).

4)    La prescription des analyses

Les grands principes retenus face à un épisode d’avortements répétés sont les suivants :

  • Rechercher l’agent pathogène sur l’avortée et/ou l’avorton dans les 48 heures, maxi, après l’avortement.
  • Rechercher les anticorps chez les avortées depuis plus 15 jours. L’échantillon pourra être complété par les mères de mort-nés et des femelles ayant présenté des troubles de la reproduction compatibles avec l’intervention de l’agent pathogène.

5)    L’interprétation des résultats

Les résultats d’analyses ne donnent pas forcément « la » réponse : l’interprétation doit être faite de façon rigoureuse en tenant compte de la nature du prélèvement, du contexte… Seuls, un choix rigoureux des animaux prélevés, des prélèvements, une prescription méthodique, une rigueur dans l’interprétation des résultats permettent de poser sinon un diagnostic de certitude, au moins un diagnostic de forte présomption, ou, et cela est loin d’être négligeable, d’éliminer certaines causes.

6)    Le « plan de prévention », quelles suites ?

Les suites à donner seront fonction du diagnostic mais également d’autres critères pour l’utilisation d’une politique basée sur la mise en place des seules mesures sanitaires ou associées à des mesures médicales (vaccinations, antibiotiques…).

Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer

Les avortements sont des pathologies anciennes et persistantes. Tous les élevages sont concernés, 2 % des femelles avortent chaque année. En présence de causes infectieuses, parasitaires, alimentaires… des avortements en série peuvent apparaître.

Les causes infectieuses et parasitaires, les plus redoutables

Parmi toutes les causes, celles d’origine infectieuse (bactérienne ou virale) ou parasitaire (toxoplasmose, néosporose…) sont les plus redoutables car contagieuses et douées d’un grand pouvoir d’expansion intra et inter élevage. Elles sont souvent difficiles à combattre (échecs thérapeutiques), persistantes par les animaux porteurs asymptomatiques et excréteurs et parfois transmissibles à l’homme comme la brucellose, la chlamydiose, la fièvre Q, la listériose, la toxoplasmose…

Une déclaration obligatoire des avortements (police sanitaire de la brucellose)

Le 1er signe de la brucellose est l’avortement d’où une déclaration obligatoire de tout avortement chez les bovins ou tout épisode abortif chez les petits ruminants (3 avortements ou plus sur une période de 7 jours ou moins) à son vétérinaire sanitaire avec une prise en charge par l’Etat des frais liés à ce contrôle brucellose (frais de déplacement et d’intervention du vétérinaire sanitaire, frais d’analyses).

Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer

Le recours au laboratoire, un passage obligé pour assurer le diagnostic étiologique

Connaître la cause d’une épidémie est indispensable pour mettre en place le plan d’action curatif et élaborer la stratégie préventive. Lors d’avortements, les manifestations cliniques et les caractéristiques épidémiologiques ne sont pas spécifiques. Au mieux ces éléments peuvent orienter vers une suspicion mais le recours au laboratoire est toujours nécessaire. Le diagnostic analytique fait appel à des méthodes directes avec recherche de l’agent causal ou indirectes avec recherche des anticorps.

Un diagnostic direct facilité par la Caisse Régionale de Solidarité Santé Animale (CRSSA), un renforcement du kit bovin

Pour faciliter l’utilisation des nouvelles techniques de diagnostic direct (PCR), le GRASL a décidé de consacrer la CRSSA au diagnostic direct des avortements dans les élevages bovins, ovins et caprins. Un kit PCR, adapté à chaque espèce, avec une prise en charge de 75 % est à disposition. Grâce aux nouveaux outils analytiques disponibles, depuis le 01/10/2017, le kit avortement bovin est passé de 5 à 11 valences recherchées (cf. tableau « CRSSA – Kit diagnostic direct avortements ruminants »). En cas de nécessité de recherches sérologiques complémentaires, notre plan « maladies émergentes » permet la prise en charge de 50 % des frais d’analyses et de la visite vétérinaire de mise en place du plan de lutte et de prévention.

Des résultats… mais des précautions d’utilisation à respecter : intervenir 48 h maxi après l’avortement avec des prélèvements de qualité !

En 2016-2017, 258 kits avortements bovins ont été réalisés en Limousin. Le taux d’élucidation n’est que de 24 % (36 ehrlichiose, 9 néosporose, 7 fièvre Q, 6 BVD et 5 chlamydiose) d’où le renforcement de ce kit (cf. ci-dessus). Pour les petits ruminants, 93 kits ont été analysés avec un taux d’élucidation de 50 % (19 fièvre Q, 16 chlamydiose, 9 salmonellose et 2 toxoplasmose). Trois éléments conditionnent le taux d’élucidation : la précocité d’intervention (prélèvement dans les 48 heures, maximum, suivant l’avortement pour le diagnostic direct), la qualité des prélèvements et les recherches complémentaires (autres pathologies, sérologies chez les avortées depuis plus 15 jours). Cela implique une application stricte de la « conduite à tenir lors de tout avortement » par le couple éleveur/vétérinaire (cf. encadré). C’est une composante de notre concept « Le sanitaire… j’adhère ! ». N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire ou GDS Creuse.

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