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Essai d’estimation comparative des revenus potentiels et actuels des vétérinaires praticiens au Maroc. « Actualités أخبار
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Essai d’estimation comparative des revenus potentiels et actuels des vétérinaires praticiens au Maroc.

La valeur ajoutée des productions animales est estimée à 10 milliards de Dh par an, soit 33% de la valeur ajoutée agricole et 20 % de la population active dans le monde rural.

Sans tenir compte des valeurs générées par le commerce et l’élevage des animaux de compagnie et les NAC,  les entrées du secteur de l’élevage se décomposent ainsi qu’il suit :

  1. Le chiffre d’affaire généré par le secteur des viandes rouges est de 25 milliards de dirhams
  2. Le secteur laitier génère, quant à lui, un chiffre d’affaires de 8 milliards DHS par an
  3. Le secteur avicole génère environ un chiffre d’affaire de 23,5 milliards de DHS.
  4. Tandis que la filière équine draine 7 milliard de dhs.
  5. Le secteur de la fabrication des aliments composés avec ses 23 unités dispose d’un chiffre d’affaires de près de 1,4 milliard de DH.

Cette étude n’est qu’une simulation du chiffre d’affaire estimé du millier devétérinaires praticiens au Maroc sans compter des revenus issus de la prophylaxie avec pour objectif d’attirer l’attention sur la faiblesse de la valorisation de leur secteur et, si possible, l’attention des responsables afin de trouver les solutions pour remédier à la situation. Cette étude n’a pas un caractère exhaustif ni exact et ni de prétention autre que celle d’apporter des éléments de réflexion sur notre profession en espérant l’amélioration de son impact tant sur le plan de la Santé Animale que celui de la Santé Publique tout en sauvegardant son niveau et sa notoriété. Car, nous sommes tous concernés : constater que cette profession se dévalorise peu à peu, nous interpelle tous.

Il faut être conscient du fait que ces chiffres auront l’avantage de montrer les énormes différences entre les potentialités de cette profession et ses revenus actuels et par conséquent, le manque à gagner engendré par une tendance des vétérinaires à s’orienter vers la seule vente du médicament.

A mon avis, une thèse de doctorat vétérinaire sur ce sujet serait à envisager dans les cadres des travaux de fin d’étude vétérinaire de l’IAV Hassan II d’une part, pour approfondir les éléments ci-après et d’autres part, apporter les éléments plus concrets pour la profession vétérinaire.

Hypothèses adoptées pour exprimer les montants :

  • Elles sont indiquées au niveau du tableau soit environ 25 % en rurale, 50 % des autres (équins et animaux de compagnie) et 100 % en aviculture en raison des dispositions légales en vigueur.
  • Les honoraires perçus en réalité sont estimés à 1 % des estimations globales puisque la plupart des VP ne comptent pas leurs honoraires pour la rurale. Les tarifs en Dirhams par tête ou par élevage avicole et par année, se basent sur l’arrêté du Ministre de l’Agriculture publié au BO en 1992 relatif à ces tarifs. Cet arrêté prévoyait par exemple 50.00 dhs par bovin et rapporté à 2014 cette valeur devrait être de 200.00 dhs aujourd’hui. Par ailleurs, les actes spécifiques vétérinaires ne sont pas calculés (chez les bovins par exemple : non-délivrance et hernies ombilicale, ……….).
  • Nous comptabilisons 750 000 bovins touchés : il faut savoir que le cheptel de race pure est d’environ 30 % du cheptel global.
  • Le chiffre d’affaire en médicament vétérinaire est calculé en estimé, en considérant que les VP détiennent 75 % du marché
  • Les valeurs conférées aux études, projets et analyses sont un chiffre estimé en considérant la taille du cheptel marocain.

Estimation des valeurs globalement :

Consultations et missions domaines Effectif Effectif touché (environ 25 % en rurale, 50 % des autres et 100 % en aviculture) Tarifs en Dirhams par tête ou par élevage avicole et par année. Totaux
Honoraires Bovins 3000000 750000 têtes 200,001 150 000 000,00
ovins – caprins 22000000 5 500000 têtes 40,001 220 000 000,00
autres 300000 150000 têtes 200,001 30 000 000,00
Aviculture 7418        7 418 élevages 2 000,001 14 836 000,00
Médicaments Toutes espèces : estimés à 700 000 000,002
Etudes et projet 2 500 000,00
Analyses de labo 2 500 000,00

1Ces chiffres sont un minimum par animal et on constate les valeurs importantes qui sont obtenues sans toucher la totalité .du cheptel national en ne tenant compte que des 25 % du cheptel hors aviculture qui est totalement médicalisée sinon surmédicalisée.

2 Ce chiffre est estimé en tenant compte de la progression annuelle possible (600 millions de dirhams en 2013).

 

Chiffre d’affaires comparé

Consultations et missions Potentiel total global en dirhams (aviculture et autres élevages) Recettes : chiffre d’affaire veto actuel en Dirhams Manque à gagner pertes en % sur le CA
Honoraires 150 000 000,00 1 500 000,00 148 500 000,00 99,00
220 000 000,00 2 200 000,00 217 800 000,00 99,00
30 000 000,00 300 000,00 29 700 000,00 99,00
14 836 000,00 148 360,00 14 687 640,00 99,00
Etudes et projet 2 500 000,00 250 000,00 2 250 000,00 90,00
Médicaments 525 000 000,00 393 750 000,00 131 250 000,00 25,00
Analyses de labo 2 500 000,00 250 000,00 2 250 000,00 90,00
  944 836 000,00 398 398 360,00 546 437 640,00 57,83

.

Le CA potentiel minimal du secteur vétérinaire approche le milliard de dirhams alors que le CA que perçoivent actuellement les VP globalement est proche de : 400 millions de Dirhams seulement. Il est clair que de nombreux autres actes du domaine ne sont pas comptabilisés. L’ensemble des VP praticiens accusent un manque à gagner global de près de 600 millions de dirhams, soit en moyenne un manque à gagner en terme de CA de 550 000.00 dirhams par veto praticien.

Il est évident également que le chiffre d’affaire actuel des VP est concentré entre les mains de quelques vétérinaires qui ont percé dans certaines zone par les pratiques du rabais sur le médicament vétérinaire et du crédit.

 

Revenu comparé :

Consultations et missions Bénéfice brut potentiel bénéfice brut veto actuel Manque à gagner sur le bénéfice brut pertes en % sur les bénéfices bruts
Honoraires 135 000 000,00 1 350 000,00 133 650 000,00 99,00
198 000 000,00 1 980 000,00 196 020 000,00 99,00
27 000 000,00 270 000,00 26 730 000,00 99,00
13 352 400,00 133 524,00 13 218 876,00 99,00
Etudes et projet 2 250 000,00 225 000,00 2 025 000,00 90,00
Médicaments 157 500 000,00 19 687 500,00 137 812 500,00 87,50
Analyses de labo 2 250 000,00 225 000,00 2 025 000,00 90,00
totaux 535 352 400,00 23 871 024,00 511 481 376,00 95,54

Le bénéfice potentiel moyen par veto (constitué en grande partie des honoraires) est de 500 000.00 dirhams alors qu’actuellement, il n’est que de moins de 25 000.00 dirhams environ, soit en moyenne un manque à gagner de plus de 95 % par veto ; 0Avec des disparités évidentes entre les VP.

Composition des revenus :

  Revenu brut potentiel Revenu brut actuel
Honoraires 25,22% 69,74% 1 3.4 %
36,98% 2
5,04% 0,4
2,49% 1
Etudes et projet 0,42% 0,3
Médicaments 29,42% 95
Analyses de labo 0,42% 0.3
  100,00% 1,00

Les bénéfices bruts actuels sont basés à 95 % sur le médicament dont le rendement pour chaque vétérinaire privé est réduit à sa plus petite portion en raison des ristournes, rabais et même crédit.

On peut dire que la profession vétérinaire dans son ensemble perd annuellement 95 % de ses revenus soit plus de 510 millions de dirhams. Ce manque à gagner réparti sur tous les vétérinaires praticiens, cela donnerait plus de 500 000,00 dirhams non perçu pour chacun. Sauf que quelques vétérinaires s’accaparent la plus grande part du chiffre d’affaires et dont des bénéfices de la pharmacie vétérinaire constitue le principal revenu.Toutefois, le mode de fonctionnement du secteur vétérinaire entraîne pour ce groupe une certaine versatilité cela les oblige à la vigilance permanente du point de vue commercial et à une grande dépense d’énergie.

                                              

 

Cette situation aurait pour cause ce qui suit :         

  1. L’exercice est réduit à sa plus simple expression : vente de médicament
  2. Les consultations médicales au sens de la loi 21-80 sont pratiquement, inexistantes ou lorsqu’elles sont faites (à tout moment et même au cours de simple discussion avec l’éleveur qui vous arrache des infos), le vétérinaire praticien ne fait pas valoir son droit à des honoraires (excepté pour les animaux de compagnie).
  3. Beaucoup de vétérinaires praticiens considèrent que leurs horaires sont inclus dans la marge sur le médicament.
  4. Quelques vétérinaires praticiens ont l’occasion de faire valoir leur savoir-faire dans le domaine des études de projet d’élevage et des analyses de laboratoire en matière de santé animale.
  5. Cette approche avec des données minimalistes fait valoir les potentialités énormes pour notre profession pour peu que notre comportement soit professionnel en agissant en qualité de vétérinaire et respectueux des confrères voisins et éloignés.
  6. Le comportement non confraternel des vétérinaires les uns envers les autres lorsqu’il s’agit de vendre des médicaments soit en faisant un rabais par rapport au voisin soit pratiquant la vente à crédit. (NB : concernant la vente à crédit, beaucoup de veto n’ont pas récupérer leur dû auprès de leurs éleveur créancier, ce qui creuse encore plus le gouffre pour cette profession).
  7. L’existence d’un groupe qui apparemment s’en sort (et dont les constituants ne sont pas permanents puisqu’ils changent au gré de la demande et de la pression de la pharmacie vétérinaire) et fait croire au nouveau vétérinaire privé qu’il accèdera facilement au niveau de son confrère plus ancien pour peu qu’il utilise les mêmes méthodes commerciales ou en les perfectionnant. Le résultat est que toute la profession s’enfonce encore plus et comme l’iceberg, une petite partie reste difficilement émergeante et devant à tout moment s’inquiété de l’équilibre.

 

Pour nous résumer :

Le potentiel du chiffre d’affaire de cette profession serait de l’ordre près de 1 milliard de dirhams par année avec des considérations minimalistes pour les calculs estimatifs.

Les VP auraient annuellement, un manque à gagner de plus de 510 millions de dirhams soit une perte de revenu de 95 % par rapport au potentiel de cette profession.

En tout état de cause, la profession vétérinaire souffre d’un manque à gagner constant et qui ne fera qu’augmenter si une culture confraternelle n’est pas insufflée à ses constituants.

Par ailleurs,   le médicament vétérinaire ne doit pas être considéré comme une simple marchandise mais il doit être utilisé à bon escient, correctement et avec parcimonie aux doses nécessaires, et détenu, avec fermeté, par le professionnel de la santé animale.

Si l’éleveur semble gagnant sur le plan des sommes versées aux vétérinaires, nous devons nous rendre compte qu’aussi bien les vétérinaires que les éleveurs sont perdants. En effet, un gaspillage incommensurable s’est développé au sein des élevages (j’ai vécu le cas d’un éleveur qui a vacciné 5 fois de suite et à 15 jours d’intervalle son troupeau d’ovins contre l’entéro-toxémie parce que la mortalité ne cessait pas, car il ne faisait qu’acheter le même produit chez différents vétérinaires). Il nous appartient de rationaliser l’utilisation du médicament vétérinaire. Par ailleurs, notre rôle n’est pas de délivrer, à tort et à travers, des substances actives pour les administrer au bétail : notre rôle est bien de délivrer le médicament vétérinaire à bon escient, tout en s’assurant des délais d’attente et des risques encourus en raison des résidus.

Par conséquent, les pratiques actuelles sont nocives tant pour l’éleveur que pour les vétérinaires du point de vue de leurs économies et de la santé publique et, pour peu que l’on s’y intéresse en profondeur, ces comportement seraient propres à nuire aussi à l’économie du secteur de l’élevage et, de ce fait à notre économie nationale.

J’encourage les vétérinaires privés praticiens à faire et refaire leurs calculs à partir de leur historique en tenant compte de tous les éléments qui devraient constituer leur rétribution : toutes les rémunérations qui leurs sont dues pour : consultations, prélèvements et analyse de laboratoire, actes spécifique pour le diagnostic (radiologie – échographie), actes de traitement ou de chirurgie et, en sus les frais de visites. Ils feront eux-mêmes ce constat.

La question est bien de rendre le service qu’il faut, au moment qu’il faut, au juste prix et dans le respect des uns et des autres au bénéfice de l’élevage national.

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