le 23/01/2015 à 05:02.
Les éleveurs ont voté une résolution ce jeudi : celle de ne pas faire abattre ses bovins suspectés de tuberculose bovine si le montant d’indemnisation n’est pas connu (et conforme).
« Cela peut être contre-productif et cela va se retourner contre l’éleveur au final », a dénoncé Jean-Luc Angot, directeur adjoint de la Direction générale de l’alimentation, présent pour l’occasion. « Ne pas amener les animaux à l’abattoir est un risque de recontamination du cheptel ou des autres. Ce n’est pas en instituant un rapport de force, des menaces, que l’on va faire avancer les choses ». Jean-Luc Angot a aussi rappelé « les avances jusqu’à 60 % de
l’indemnisation », ainsi que le paiement des veaux », des mesures pourtant non prévues dans la réglementation. « On a tous envie de se sortir de cette maladie qui a un coût important pour l’État », a-t-il ajouté. « Vous dites que cela coûte cher à l’État, qu’il y a un manque de moyens, mais vous croyez que l’éleveur, il n’a pas aussi des contraintes et qu’on lui laisse le choix ? », a rétorqué un éleveur dans la salle. « Il n’y a plus de foyer de tuberculose en Côte-d’Or, mais des animaux épars qui sont contaminés dans leur environnement. La maladie est dans la nature. »
À ce propos, les blaireaux ont été particulièrement pointés du doigt ce jeudi… « Le dossier des indemnisations court depuis deux ans et demi », a rappelé Pascal Martens, président du GDS 21. « Les élevages touchés mettent une dizaine d’années à s’en remettre. Aujourd’hui, c’est un cri de désespoir des éleveurs. Ils en ont marre ! Chacun votera cette résolution en son âme et conscience. » Elle a été adoptée à l’unanimité.
source : http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2015/01/23/l-abattage-sous-condition