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France : Le scandale des médicaments vétérinaires

Les vétérinaires prescrivent les médicaments et les vendent. Cela leur permet de capter 95 % de ce marché à 2 MdsEUR et de pratiquer des prix jusqu’à 30 % plus élevés qu’en pharmacie.

À chaque profession, son serment. Hippocrate pour les médecins, Bourgelat pour les vétérinaires : « Ils ne mettront point à un trop haut prix des talents qu’ils ne devront qu’à la bienfaisance et à la générosité de leur patrie. » Des principes mis à mal aujourd’hui. En 2014, le marché annuel du médicament vétérinaire s’élève à 2 Mds€.
Un marché capté à 95 % par les vétérinaires et basé sur un système de distribution qui n’encourage pas la modération.

En vertu d’une loi des années 1970, les vétérinaires prescrivent mais vendent aussi les médicaments, tant pour les animaux domestiques que pour les animaux dits « de rente » (volaille, boeuf, porc) à un prix parfois supérieur de 20 à 30 % à celui pratiqué chez les pharmaciens. L’activité de vente de médicament représente jusqu’à 90 % du chiffre d’affaires des cabinets. Les pharmaciens récupèrent les miettes.

« La loi entraîne un conflit d’intérêts très discutable », dénoncent aujourd’hui des syndicats de pharmaciens. « Il faut laisser au consommateur le libre choix », assure Pierre Gaertner, président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France). Un libre choix très relatif d’après certains éleveurs.

Mais difficile de s’autoréguler quand les laboratoires pharmaceutiques accordent des remises en fonction des quantités d’antibiotiques commandées. Pourtant, le phénomène de la résistance du corps humain aux antibiotiques — l’antibiorésistance — est considéré comme « une menace de santé publique majeure » par le ministère de la Santé. Adoptée au Sénat en avril et en deuxième lecture à l’Assemblée cet été, la loi d’avenir pour l’agriculture prévoit, dans son article 20, d’interdire les ristournes accordées aux vétérinaires par les laboratoires et de limiter à moins de 15 % la marge du vétérinaire pour les antibiotiques critiques, ceux qui servent en dernier recours lors de maladies graves. Et qui, par la même occasion, peuvent se retrouver dans notre assiette avec notre côte de boeuf.

Dans la même loi, une mesure prévoyait le découplage entre l’activité de prescription et la vente d’antibiotiques. Cet alinéa a été retoqué à la suite de la mobilisation des vétérinaires l’automne dernier (voir page 3). De son côté, l’ordre des vétérinaires martèle son objectif : la réduction de 25 % de la consommation d’antibiotiques d’ici à 2017, comme le prévoit le plan Ecoantibio du ministère de l’Agriculture. La bonne volonté suffira-t-elle ? « Le cercle vicieux actuel impose un rythme où le vétérinaire ne réfléchit plus. Un système où il faut soigner les urgences, vendre toujours plus de médicaments », constate un vétérinaire libéral. L’avenir sera, selon lui, à une médecine plus douce, basée sur la prévention : « La pratique vétérinaire diminuera. Et ça fait une peur bleue à toute la profession. »

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