L’Agence de Développement Agricole veut en avoir le cœur net avec les projets dits Pilier II du Plan Maroc Vert financés par l’Agence Française de Développement.
C’est un programme d’appui faisant l’objet d’un prêt de 50 millions d’euros et un don de 300.000 euros ayant fait l’objet de conventions signées avec l’AFD. Il est aussi novateur dans la mesure où il permettra aux agriculteurs pauvres de mieux profiter des opportunités offertes au Maroc et à l’international en agissant notamment sur l’amélioration de la valeur ajoutée au niveau des chaînes de valeur. Les agriculteurs et éleveurs visés se trouvent dans les régions Tanger-Tétouan, Fès-Boulemane et Taza Al-Hoceima-Taounate. Plus explicitement, ce programme d’appui qui se veut un projet pilote, tend à réduire la vulnérabilité des agriculteurs pauvres aux aléas économiques et environnementaux en développement des produits à haute valeur ajoutée. Cela permettra aussi de responsabiliser ces populations rurales qui doivent souvent composer avec d’autres pour exploiter les terres ou avoir accès à l’eau et autres intrants. 
Ils peuvent ainsi mieux se prendre en charge dans le cadre des stratégies sectorielles ou d’agrégation. L’autre facteur essentiel dans le cadre de ce programme d’appui concerne la valorisation des produits du terroir. L’on ambitionne donc, à ce propos, que ces produits soient identifiés et reconnus par les marchés pour que leur valorisation contribue à accroître et stabiliser les revenus des producteurs. Il devra aussi privilégier une approche territoire et systèmes d’exploitation. Cela veut dire un développement des filières concernées dans le cadre d’unités spatiales pertinentes (parties ou regroupements de Communes rurales). Ainsi, les projets Pilier II contribuent aux synergies et économies d’échelle entre les différentes activités au sein des systèmes d’exploitation et à la gestion durable des ressources naturelles (eau, sols, parcours, forêts), prenant en compte les risques liés aux changements climatiques dans un périmètre donné. Le programme financé par l’AFD orientera donc ses activités vers les zones marginales de montagne et de piémont, où se concentre la pauvreté rurale, mais qui disposent d’atouts importants, notamment pour l’arboriculture et l’élevage extensif.
Sources : www.leseco.ma
