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Le plan Maroc Vert s’exporte en Afrique

Le plan Maroc Vert séduit et s’exporte désormais vers de nombreux pays africains. Son originalité réside dans sa dimension à la fois sociale et environnementale.

Tout en sécurisant la production agricole, la stratégie marocaine vise à sauvegarder la ressource hydrique. Et l’enjeu est de taille. D’ores et déjà, la ruée vers l’exploitation à outrance du continent se précise au jour le jour via l’acquisition de centaines de milliers d’hectares, en particulier par des fonds souverains. Ce qui ne rassure guère sur la durabilité de la fertilité des terres et la pérennité de la ressource en eau.
Après la transposition de l’expérience marocaine dans des pays comme le Gabon et le Mali, c’est la volonté fortement exprimée par 21 nations africaines de rallier le peloton. La déclaration de Marrakech, sanctionnant la conférence internationale sur la sécurité alimentaire est édifiante à cet égard. Les participants «réaffirment leur volonté de renforcer la coopération  Sud-Sud avec le soutien du Maroc, sous ses  formes diverses et évolutives, dans les domaines de l’alimentation, de  l’agriculture, des ressources naturelles, de la formation  agricole, de R&D, et des plateformes technologiques et d’innovation au service de la sécurité alimentaire en  Afrique». C’est donc, toutes les facettes du plan Maroc Vert que ces pays voudraient s’approprier : l’approche et les instruments du déploiement.
De fait, c’est une nouvelle révolution verte qui a mis l’investissement au cœur de sa stratégie. Elle qui repose sur deux piliers. Le premier, porte sur la modernisation de l’agriculture à travers des pôles productivistes aussi bien de production que de valorisation. Le second pilier vise un développement solidaire de l’agriculture familiale dans l’objectif de son intégration dans le système économique. Les deux piliers sont encadrés par un bloc de réformes structurelles des programmes ciblant  la préservation des ressources naturelles, en particulier l’eau. L’approche cadre donc avec le développement durable voulu actuellement par l’écrasante majorité des Etats et des institutions financières internationales comme le FMI, la Banque mondiale ou encore la FAO.
D’ailleurs, c’est dans ce contexte que le Maroc a souscrit, sans réserve, au Programme spécial sécurité alimentaire (Pssa) piloté par l’Organisation mondiale de l’alimentation. Lors des  7èmes Assises de l’Agriculture tenues à Meknès en avril 2014, un fonds fiduciaire, qui sert aujourd’hui de levier de financement de la coopération maroco-africaine, a été créé. Le gouvernement y a déjà contribué pour 1 million de dollars et le groupe Crédit agricole du Maroc pour un demi-million. Ces fonds sont destinés à aider les pays africains qui en feront la demande en vue d’accroître durablement leur productivité agricole, d’améliorer leur sécurité alimentaire, de renforcer leur résilience aux menaces, et d’améliorer la gestion des ressources naturelles. Sur le terrain, une centaine d’experts rompus aux problématiques aussi diverses que la maîtrise d’eau d’irrigation, l’amélioration des techniques culturales  ou encore  la diversification des sources de revenus en milieu rural sont présents en Afrique. Des projets de coopération ont été également lancés dans plusieurs pays qui veulent bénéficier de l’expérience marocaine. Certains visent des spécialisations très pointues dans les domaines des cultures maraîchères et l’élevage à viandes.
A titre d’exemple, la coopération avec le Mali dans le domaine de développement de la filière d’élevage bovin est articulée essentiellement sur l’insémination artificielle. Elle cible la formation des techniciens, la création des centres d’insémination et l’appui aux associations professionnelles pour la gestion des programmes.
Au-delà, «le Maroc prône le respect des spécificités de chaque pays, dans son itinéraire national, et de la volonté qui est la sienne d’édifier son propre modèle de développement», soutient le ministère de l’Agriculture.

                                                                      

Le challenge des cultures alternatives

Opérer la reconversion d’un million d’hectares de cultures vivrières en arboriculture fruitière. C’est le grand challenge du plan Maroc Vert. Car, à l’horizon 2020, le revenu des petits exploitants en céréales, légumineuses et autres cultures de subsistance devrait passer à 50.000 DH/ha contre 5.000 DH à l’année de référence (2009). Six années après, la stratégie a changé la cartographie du secteur agricole. Des sauts qualitatifs ont été réalisés dans l’utilisation de tous les facteurs de production (mécanisation, semences sélectionnées, engrais, protection des végétaux) et les programmes ciblant l’agriculture vivrière concernent près de 80% des projets solidaires. «De ce fait, la  production agricole, toutes filières confondues, a augmenté de 43%», estiment les services du ministère. Ce qui s’est traduit par la hausse de 14% du disponible alimentaire par habitant. Au niveau de l’équipement en système économe d’eau d’irrigation, pas moins de 410.000 ha ont été réalisés. La part de produits transformés a également augmenté de 8% sur les 6 dernières années et 115.000 emplois permanents ont été créés dans le monde rural. Des résultats que la tutelle explique par cette approche novatrice qu’est la plantation des zones montagneuses en arboriculture fruitière, avec à la clé la valorisation des produits et l’organisation des exploitants en entreprises agricoles.
Et l’exemple de la région de Meknès-Tafilalet est édifiant à cet égard. Une région qui se distingue par des plateaux semi-arides, des montagnes et des oasis présahariens. En somme, les contraintes sont fortes: aridité, fragilité et dégradation des sols et des eaux, micro-exploitations et niveau d’analphabétisme élevé: 50% chez les hommes et 70% parmi les femmes.
Pourtant, la cartographie agricole de la région est en pleine mutation. D’Ifrane à Arfoud, en passant par Azrou, Midelt et Errachidia, les cultures de céréales et légumineuses font place à l’arboriculture fruitière. Cerisier, pommier, pêcher, prunier, olivier et abricotier sont en train de gagner du terrain. Le tout, selon l’approche participative. La Direction régionale de l’agriculture et les services de proximité ont développé de nombreux partenariats et de  programmes: interventions agricoles de l’INDH, projet 2009-2014 du Millennium Challenge Account et Projet de développement rural des zones montagneuses appuyé par le Fonds international de développement agricole (FIDA).
A. G.

Source: www.leconomiste.com.

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